« O réfugié sans voix
Je porte dans mon cœur
Ton regard aux abois »
Où l’on voit que la poésie, elle-même une réfugiée, porte à la voix l’indicible impossible à taire : elle en devient une rescapée de la langue elle-même, un langage sans frontières, profondément sacré, profondément profane, demeure anonyme où tout le monde a droit de cité, sans le petit grigris de la carte d’identité, comme là, dans ce qui suit, en écho à votre plume, et merci à vous Tafsir Ndické Dieye :
« J’écris ! Je crie !
J’écris le trou noir de la famine suspendue à vos barbelés !
J’écris tous les corps sacrifiés à l’espoir de vivre,
D’une seule personne en mille familles revenues de tout,
Interdites de désespoir !
J’écris ce va-et-vient lancinant
Où j’habite au monde, nulle part !
J’écris la main tendue vers cette pièce
Qui jamais n’arrive des passants qui passent,
Passants effrayés par cette mauvaise rencontre,
La mienne sur le trottoir, au coin de la rue !
J’écris mon péché d’exister. Moi, passage à niveau !
J’écris l’enfant qui pleure les bras vides
De la mère partie à sa recherche
Recherche ici ! Recherche là !
Partout ! Ailleurs !
En vain… À perte…
J’écris, je crie.
Personne n’entend
Tout le monde fait semblant
Énorme nombril
Dans les oreilles
Généreuses à mort !
…
Entendre ?
…
Entendre !
…
En…ten…dre…
Tendre…
Endre…
Endre…
…
…
« O réfugié sans voix
Je porte dans mon cœur
Ton regard aux abois »
Où l’on voit que la poésie, elle-même une réfugiée, porte à la voix l’indicible impossible à taire : elle en devient une rescapée de la langue elle-même, un langage sans frontières, profondément sacré, profondément profane, demeure anonyme où tout le monde a droit de cité, sans le petit grigris de la carte d’identité, comme là, dans ce qui suit, en écho à votre plume, et merci à vous Tafsir Ndické Dieye :
« J’écris ! Je crie !
J’écris le trou noir de la famine suspendue à vos barbelés !
J’écris tous les corps sacrifiés à l’espoir de vivre,
D’une seule personne en mille familles revenues de tout,
Interdites de désespoir !
J’écris ce va-et-vient lancinant
Où j’habite au monde, nulle part !
J’écris la main tendue vers cette pièce
Qui jamais n’arrive des passants qui passent,
Passants effrayés par cette mauvaise rencontre,
La mienne sur le trottoir, au coin de la rue !
J’écris mon péché d’exister. Moi, passage à niveau !
J’écris l’enfant qui pleure les bras vides
De la mère partie à sa recherche
Recherche ici ! Recherche là !
Partout ! Ailleurs !
En vain… À perte…
J’écris, je crie.
Personne n’entend
Tout le monde fait semblant
Énorme nombril
Dans les oreilles
Généreuses à mort !
…
Entendre ?
…
Entendre !
…
En…ten…dre…
Tendre…
Endre…
Endre…
…
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Merci cher poète. Analyse à méditer.
Tafsir.
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Pour les amis d’AFROpoésie.
http://www.lequotidien.sn/horizon-avec-tafsir-ndicke-dieye-auteur-de-romans-policiers-lartiste-doit-se-depouiller-des-etiquettes-impudentes/
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