Poème de Souleymane Kidé (1980-) – Partenaire d’AFROpoésie – MAURITANIE

Tout vent féconde mon esprit ,
De la bise d’aurore à l’air vespéral.
D’un farfadet à ce vieux lutin éfrit ;
Tout vent traverse mon fin moral.
De ce vide sans fin se crée le néant,
La pensée de l’homme s’y prend forme.
D’un vent réfléchi, jetant son pollen béant ,
Le vent germe à l’imaginaire difforme.
Vaste est cette mémoire assoiffée
Marchant à l’âme fraîche et ébouriffée
Dans la prairie des verbes en trance ;
Le jeu de la langue du ciel fourchue
D’un lapsus éclairé de la joie déchue,
Le poète chante le vent de l’errance.
Nouakchott, le 24 juillet 2023