Poème de Claude Dussert (1947-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE
Les causes les plus nobles ne se préservent pas
à coup de patenôtres, de haine ou barbarie.
Quand les rires se muent en éclats de sanglots
Quand les balles sifflent en trémolos de peine
qu’aux hoquets des canons, les enfants s’aplatissent
dans des cratères de feu ;
qu’ils subissent la démence qui dévore les cerveaux
de barbares névrosés, dévots, vilipendés
par des années d’errance et de combats perdus.
Ils cherchent un pays dans le fracas des armes,
faute de savoir vivre en pieuse harmonie.
Un ciel bleu d’azur n’apporte pas à chacun
l’espérance de jours ensoleillés de joie,
car les vents sont contraires, et leurs cris s’époumonent
en vaines espérances de bateaux salutaires.
Les voiles blancs ne sont plus symbole de la paix.
L’esclavage perdure par satrapes séniles aux cerveaux décavés.
La soumission n’est autre que l’acceptation
du mal être de vivre en peuples libérés.
Les chefs coutumiers ont laissé le pouvoir
aux mains de sycophantes sectaires, mal embouchés
qui par mille promesses déguisées en mensonges
leur ont laissé accroire que le soleil brillait avec tant d’éclats
qu’il changerait les cœurs jusqu’au tréfonds de l’âme.
Si d’un coup de couteau ils égorgeaient l’enfance.
Claude DUSSERT – (21 mai 2024)