Poème de Claude Dussert (1947-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE

Dans les forêts immenses
La vie se régénère à chaque pas foulé.
Sur l’espèce pourrie
Nait une nouvelle essence
Qui aspire à la vie se gavant de la mort.
Les forêts sont des ogres
Des goules Insatiables
Qui se dévorent sans cesse
Vivantes à jamais
Sauvages, luxuriantes.
Elles mangent jusqu’aux collines
Qui masquent l’horizon.
Mais l’âpreté au gain
De la faune humaine
N’a aucune pitié ;
Sans le moindre scrupule
Elle coupe, taille et brûle
Des hectares d’existence.
Les grands singes nos frères
Sont boutés de leurs nids
Par les esclavagistes
Qui se disent bénis
Par un Dieu méprisant.
Les hommes aiment la mort
Plus forte que la vie.
Mais qu’ils prennent bien garde
À cette gabegie
Un jour il faudra bien
Rendre à ces Césars
Habitants primordiaux
Ce qui leur appartient ;
Ce qu’ils ont reçu depuis la nuit des temps.
28 Mai 2024