
Je suis présentement gérant de mon agence immobilière, à Mbour sur la Petite-Côte.
Il n’y a pas si longtemps, je me vantais de mes réparties fulgurantes, jusqu’au jour où je me suis découvert aphone devant mes interlocuteurs. Je bredouillais et cherchais mes mots comme un enfant en bas âge.
J’ai donc gaillardement repris le sport pour modeler ce corps que je ne reconnaissais plus et mieux, je décidais concomitamment de faire un lifting intégral à mes neurones vieillissants. C’est ainsi que je me suis mis à l’écriture.
Ma cible fut naturellement mon épouse, ma muse, ma compagne de toujours à qui j’ai voulu dédier mon premier poème. Ce fut de loin une sinécure, puisqu’il m’a fallu deux mois pour enfin laisser parler mon coeur, quand ma tête ne répondait plus.
Je rends grâce à Dieu pour cette belle victoire sur moi-même qui m’a permis de dire « bye bye » à ce foutu Alzheimer qui toquait avec insistance à ma porte, ainsi qu’à tous mes souvenirs amers.
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