Mazisi Kunene (1930-2006) – AFRIQUE DU SUD
Le cœur de la terre est couvert d’ivraie,
L’obscurité descend des sentiers du ciel.
Les queues noires des vaches s’agitent dans le vent,
Et saisissant les barrières du crépuscule elles frappent la mer.
On dirait que les gens rampent dans des îlots de lumière :
Tel qui se dressait comme une forêt
Rampe sur le ventre et danse emporté par un rêve ;
La terre en ses déserts se prend la tête entre les mains.
Les petits enfants se sont réfugiés dans leurs trous :
Ce trou est la grande demeure des esprits des Ancêtres.
Là, sur la voûte le chagrin déploie ses côtes
Là, le grand jour envoie ses coursiers
Les cheveux blancs, les cheveux blancs du soleil.
Version originale en zulu
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