Poème d’Auguste de Villèle (1858-1943) – LA RÉUNION (France)
Dès qu’à l’or du soleil glissant au-dessus d’eux
Le profil des monts s’illumine,
On voit les blancs oiseaux s’envoler, deux par deux,
De chaque gorge de ravine ;
De celle de la Forge et de celle d’Yvon
Comme de celle de Saint-Gilles,
Ils volent sur Saint-Paul, traversant l’horizon
De quelques coups d’ailes agiles.
Avant de s’élancer vers le flot miroitant
En une neigeuse avalanche,
Leur vol, qui s’accroît, tourne au-dessus de l’Étang
Comme une grande écharpe blanche.
In Rayons de miel, 1926, [extrait].