Poème de Joyce Mansour (1928-1986) – ÉGYPTE
Illustration: fresque des thermes suburbains de Pompéi représentant un cunnilingus (-79 av. J.-C.)
Lèvres acides et luxurieuses
Lèvres aux fadeurs de cire
Lobes boudeurs moiteurs sulfureuses
Rongeurs rimeurs plaies coussins rires
Je rince mon épiderme dans ces puits capitonnés
Je prête mes échancrures aux morsures et aux mimes
La mort se découvre quand tombent les mâchoires
La minuterie de l’amour est en dérangement
Seul un baiser peut m’empêcher de vivre
Seul ton pénis peut empêcher mon départ
Loin des fentes closes et des fermetures à glissière
Loin des frémissements de l’ovaire
La mort parle un tout autre langage
In Cris (édité en 1953)
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Merci à Afropoésie…Joyce Mansour est injustement oubliée…
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