Ce n’est ni une couleur de peau, ni une religion, ni un sexe, c’est le fait d’adhérer à des valeurs républicaines, de laïcité, qui nous permettent d’avancer tous ensemble avec nos différences, nos singularités mais en magnifiant la seule communauté qui fait sens, la communauté nationale, avec son lien à l’Europe et au monde.

Pour vivre positivement ensemble nous devons faire ensemble. Nous ne pouvons pas être des invités dans notre propre pays. En français, il y a un très beau mot, c’est hôte. C’est celui qui est reçu et qui reçoit. On peut être noir, musulman et venir des quartiers populaires tout se sentant profondément français, européen, républicain. La justice et l’égalité doivent être des choses réelles et concrètes et cela doit se manifester par réfléchir à la composition de l’Assemblée nationale qui doit être plus le reflet de la diversité. Cela se manifeste dans ce que j’appelle les peuples de la périphérie, à savoir les femmes, les villages, les quartiers. Force est de constater qu’on vit déjà ensemble, mais est-ce qu’on vit bien ensemble ? Voilà l’enjeu.

Extrait d’une interview d’Antoine Victot pour Ouest-France, parue le 25/02/2020