Le silence me blâme

Il me parle de toi

Et le soleil s’enflamme

Sur les vases du toit

Et l’ennui emporte

Mes regards au charme

De tes longs cheveux.

Afrika,

Tout me parle de toi

Ce tableau et ce verre

Cette chaise en bois

Et ces fissures

Dans les murs.

Afrika,

Tout me parle de toi

Au-dessus du plafond

Des toiles d’araignées, 

Et ce vase en argile

Vide sans fleurs

Dont l’herbe sèche

En étreignant son sol.

Afrika,

Tout me parle de toi

Les soucis me portent

À l’étendue de tes océans

À tes histoires confondues

À tes pluies inattendues

Qui ressemblent aux larmes

D’un ange violé, enterré vivant.

Afrika,

Soumise, tu l’es, résistante,

Rebelle tes sentiments

Pacifiquement insistante,

Tu l’es, sans assentiment.

Afrika,

Le soleil me blâme

Le vase sur le toit

Pleure ton malheur

Aux yeux de la liberté

Le manque danse 

Sur les ailes de ta colombe

Blanche.

Afrika,

Souffle les bougies,

Pas de larmes

La liberté ne meurt pas

Dans les bras d’un amant.

Afrika,

L’amour prend 

Mon âme soucieuse

Dans ses bras

En regrettant les armes

D’un destin si amer

Et la douleur de mes nuits

Décrit l’amour que j’ai pour toi

Décrit l’amour que j’ai pour mon pays,
Afrika, Ô Afrika,

La paix, la paix

Ma bohème, mon pays.