Poème de Nancy Morejón (1944-) – CUBA

Madrigal para cimarrones
A Miguel Barnet
La cabeza y las manos colgadas,
llameantes,
burlando el rastro del Perseguidor.
Los cuerpos sudorosos se lanzan a la manigua húmeda.
Qué belleza tan dura tienen sur corazones.
Sobre sus machetes, como sobre ramales,
anidan palomas y jutías,
y el tiempo de sol,
y el tiempo de luna,
y el tiempo de la voluntad,
Haciéndolos renacer como a niños,
como a dulces niños de una libertad
ya conquistada.
Traduction française (par Sandra Hernández) :
Madrigal pour nègres marrons
A Miguel Barnet
La tête et les mains suspendues,
brûlantes,
déjouant la trace du Poursuiveur.
Les corps en sueur se lancent dans la savane humide.
Quelle dure beauté celle de leurs cœurs !
Sur leurs machettes, comme sur des branches,
Se nichent des colombes et des agoutis,
et les jours de soleil,
et les jours de lune,
et les jours de cette volonté
qui les fait renaître tels des enfants,
tels de doux enfants d’une liberté
déjà reconquise.
E-CRINI, Université de Nantes
Très beau texte.
Merci
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Merci à vous de suivre fidèlement AFROpoésie et de l’alimenter en jolis mots. Bon dimanche !
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Merci beaucoup à vous pour chaque fois et jour
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Merci à vous de suivre le blog. Chaque commentaire est un encouragement fabuleux. Bon dimanche !
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