O Anjo das Pernas Tortas (L’ange aux pieds tordus)

Poème de Vinícius de Moraes (1913 – 1980) – BRÉSIL

Garrincha (à gauche) au Mondial 1962 (Pressens Bild)

À un pas de Didi, Garrincha avance

Le cuir collé aux pieds, le regard attentif

En dribble un, en dribble deux, puis se repose

Comme pour mesurer le coup du moment.

Le pressentiment lui vient : il se lance

Plus rapide que la pensée elle-même

En dribble un autre, deux autres, le ballon fait des zigzags

Heureux, entre ses pieds – un pied de vent !

En un seul mouvement, la foule contrite

Comme un dernier acte, se lève et crie

Son chant d’espérance à l’unisson

Garrincha, l’ange, écoute et répond : – Goooooal !

C’est une image pure : un G qui tire un o

Dans les buts, un I. C’est de la danse pure !

Traduction de Jorge Brites

Texte original

A um passe de Didi, Garrincha avança
Colado o couro aos pés, o olhar atento
Dribla um, dribla dois, depois descansa
Como a medir o lance do momento.

Vem-lhe o pressentimento; ele se lança
Mais rápido que o próprio pensamento
Dribla mais um, mais dois; a bola trança
Feliz, entre seus pés — um pé de vento!

Num só transporte, a multidão contrita
Em ato de morte se levanta e grita
Seu uníssono canto de esperança.

Garrincha, o anjo, escuta e atende: — Goooool!
É pura imagem: um G que chuta um o
Dentro da meta, um l. É pura dança!

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