« Le cri de Monia Boulila est un hymne à l’amour » par Michel Bénard

Article extrait du site partenaire Souffle inédit

Préface : Christine Détrez
Illustration de couverture Jean-Jacques Oppringils.

Difficile de prétendre apporter plus à la signifiante préface de Christine Détrez, qui frôle l’essentiel, effleure le sensible, révèle le point d’orgue de la fréquence humaine et poétique de Monia Boulila pour son nouvel ouvrage « Ressac de lumière », dont je me souviens le prix Charles Carrère  que nous lui avions attribué au Cénacle européen des Arts et des Lettres. Alors je ne reprendrai pas ce qui a déjà été dit à propos de l’expression de Monia Boulila, je l’évoquerai différemment.

Femme mère porteuse de l’univers

Tout est contenu dans le dérisoire, l’éphémère, la fragilité de la vie. Que peuvent les mots, que peuvent-ils en dire sinon les habiller d’un éclat de lumière, d’un petit supplément d’âme. Alors, modifions le destin, transformons le chemin en délicate chanson « Je renaîtrai Amour ». Déposer un peu de brillance sur l’obscurantisme, tel est le cri de la « femelle » qui se sait femme, passeuse de vie et créatrice d’amour. Femme mère porteuse de l’univers. « Des femmes souffrent, pleurent, se taisent, meurent, beaucoup sèment la vie de tout bord… ».

Sauver une parcelle de vie

Le cri de Monia Boulila est un hymne à l’amour dont l’aiguillon trucide le mâle conquérant. Il est tant de non-dits qui ne demandent que lumière et rupture du silence. La réflexion s’impose : et si un bon mensonge pouvait détrôner une mauvaise vérité pour sauver une parcelle de vie ! La parole du poète est un chant de liberté. Lorsque les cœurs sont secs, notre poétesse tend la main pour retenir les nuages et lorsque la culture est berbère, on connait la valeur de la pluie. C’est un privilège pour Monia Boulila de savoir que face à un amour perdu il restera toujours la poésie.

Célébrer l’amour et l’amitié

La vie est un combat d’entre-deux se situant entre le mensonge et la quête d’amour qu’une vie entière parfois ne suffit pas à trouver. Femme avant tout, Monia Boulila n’échappe pas au tourment de se sentir taraudée par les effets pervers du temps « Le temps dévale le mont de l’âge ». Le verbe ici est d’une sensibilité accessible, mais dont la symbolique estompée touche à l’essentiel. Par la voix et la voie de la poésie, Monia Boulila nous découvre sa nudité intérieure. Femme libre jusqu’à se faire poème « Et célébrer l’amour et l’amitié. »

Michel Bénard.

Monia Boulila par Pierre Marie Perret

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