Poème de Samuel Feijóo (1914-1992) – CUBA

Le soir est violet
comme hier. Bleu-gris
la mer qui déjà ne peut
égaler le soir et l’étoile
de Vénus.
……….Le milicien
regarde l’horizon. Il attend
l’envahisseur qui viendra pour sa maison,
sa ferme, son pétrole,
des prostituées, des esclaves.
Il attend. Les palmiers s’enténèbrent.
Dans la nuit dense
si nous devons mourir que ce soit
avec le pauvre ; si nous devons
vivre que ce soit
avec le pauvre digne.
Poème tiré de l’anthologie Poesía cubana de la Revolución publiée en 1976 par le poète nicaraguayen Ernesto Cardenal et traduits en français.