« La prison » de Léon Dierx

Poème de Léon Dierx (1838-1912) – LA RÉUNION (France)

Francesco Hayez — Samson et le Lion (1842) – Wikipédia

Comme les hauts piliers des vieilles cathédrales,
Ô rêves de mon cœur, vous montez ! Et je vois
L’ancien encens encore endormir ses spirales
A l’ombre de vos nefs, ô rêves d’autrefois !
Comme un orgue dompté par des mains magistrales,
Ô ma longue douleur ! Je t’écoute ; et ta voix
Murmure encor l’écho des plaintes et des râles
Que j’ai depuis longtemps étouffés sous mes doigts !
– Allons ! Prêtre enfermé qui saignas sous l’insulte,
N’as-tu pas renié ton église et ton culte,
Et brisé l’encensoir aux murs de ta prison ?
Debout ! étends les bras sans fermer les paupières !
Qu’ils croulent, ces arceaux dont tu sculptas les pierres,
Dût leur poids t’écraser du coup, comme Samson !

http://www.poemes.co

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s