Poème de Claude Dussert (1947-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE
Son visage exprimait les tensions de son cœur
Avec une telle force qu’on pouvait comme on dit
Y lire à livre ouvert.
En ces temps de guerre il faisait souvent nuit
Les brumes du matin accroissaient la terreur
D’être ainsi découvert.
Le soleil transperçait l’aube de ses rayons
Mais le jour peinait à se faire une raison
Sa lumière tâtonnait.
Dans le cratère des bombes la terre pulvérisée
Se mêlait à la brume créant l’opacité
D’un jour balbutié.
Dans ses yeux on voyait défiler la souffrance
La nostalgie des jours les vaines espérances
L’amour désavoué.
Le sort été contraire à toute son expectance
Il vivait en sursis dans son pays d’enfance
Prêt à se sacrifier.
Il ne concevait pas en guise d’épitaphe
Son nom en capitales sur un vieux cénotaphe
Pour l’éternité.
23 Juillet 2022