Rodrigue Hounsounou (1986-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN
Ô puanteur des villes africaines
L’horreur fait appel à mon écriture africaine
Le temps fuse, je découvre un autre genre humain hypocrite
Les cadavres jonchent les rues et les cœurs
La morale usée engendre la conscience sadique
L’Afrique a rampé, marché et pleure
Nul doute ! nous vivons l’Apocalypse
L’esprit machiavélique pousse les hyènes dans l’ignominie
Des immeubles s’allongent tels des enfants punis
Des vies innocentes dorment des sommeils éternels
J’y sens l’odeur de la mort plurielle
Les horizons se perdent à la détonation des canonniers
Les mains se croisent et ne se saluent plus
Pieds déboussolés, en grandes enjambées se fraient des chemins obscurs
Nul doute ! nous vivons l’Apocalypse.
Peur ! L’oxygène qui fait battre désormais les cœurs perplexes
Cerveau malade, tête pourrie, ces vieilles hyènes s’accrochent, s’accrochent encore
Aveugles ou folles, les hyènes activent le feu
Ils ne savent plus compter l’aurore ;
Et l’Afrique part en feu
Déjà, la nuit enveloppe le jour
Beaux lieux ! ouvrez la porte au chaos
La démocratie des vautours blancs s’obtient dans le sang et le chaos
L’Afrique a perdu de sa sagesse
L’Afrique a perdu la sagesse
Mon Afrique sombre dans le gouffre
Les vautours blancs en concert nous creusent des tombes en gloire ;
Et les hyènes zinzins d’idéologie politique se refusent la souffrance noire
Nul doute ! nous vivons l’Apocalypse.
Je m’en vais ! oui ! je pars de l’Afrique.
Fuir sans bagages, sans vêtement sur mon corps squelettique
Faites de l’Afrique votre brasier, des Africains vos bois de chauffage
Accrochez-vous à la sauce et mourez à l’apprentissage
Vous ! vautours blancs, dépouillez l’Afrique de sa chair et engraissez-vous
Je m’en vais ! oui ! je pars de l’Afrique
Rodrigue HOUNSOUNOU, (+229) 96 04 31 11 Bénin