Notemi est mon nom africain. Il signifie « des problèmes qui n’en finissent jamais »…

Je suis née le 28 avril 1975 à Metet dans la forêt équatoriale du Cameroun. J’ai grandi et passé plus d’une trentaine d’années à Yaoundé, la capitale de mon pays.
Aujourd’hui je vis à Mbalmayo, une petite ville du même département que Metet, et je savoure la proximité de la forêt et du Nyong (fleuve) qui la traverse.

Écrire a toujours été (j’ai dû commencer à onze ans ou plus tôt) un moyen de m’échapper du quotidien et de partager mes délires avec moi-même. Je me réclame « artiste textile » car je transforme aussi habilement le tissu que les mots. Mon entourage connaît plus mon côté « style » que celui « texte ». Aujourd’hui je ressens le besoin de partager car mon inspiration qui m’avait quittée revient en force et en flot…

Académiquement j’ai flirté avec les lettres jusqu’à l’université, mais c’est dans la beauté de la vie quotidienne que j’ai trouvé mon inspiration: enfants, babillages des clientes de la couturière de ma mère pour qui je dessinais des modèles ou des fleurs en perles, expériences plus ou moins conscientes de femme, d’Africaine, de mère, d’éducatrice, d’humanitaire et de voyageuse.

Ma poésie vient comme elle veut, sans m’avertir et je n’ai jamais cherché à l’apprivoiser. Tant qu’elle est libre, elle est la bienvenue car moi je le suis. Pluie de mots, parfois accompagnée du tintement, d’une mélodie discrète et volatile, les vers pour moi n’ont pas de saison et la moisson parfois me surprend.