(Biographie réalisée par sa fille)
Né le 03 octobre 1939 à Yaoundé au Cameroun et décédé le 12 avril 1987, Jean AMBASSA DEGUILLAMARD, aîné d’une famille nombreuse, père de cinq enfants, un garçon et quatre filles dont deux décédées, était un homme pittoresque et très disponible pour sa famille, ses amis et de tout son entourage.
Après de longues études sanctionnées par plusieurs diplômes, il s’engage dans la vie nationale active, comme journaliste, écrivain, enseignant et cadre dévoué à la Direction des affaires culturelles. Il devient rédacteur et contribue à la fondation et au développement de l’un des premiers journaux privés de son pays: « l’Effort Camerounais », qui fait encore aujourd’hui la fierté de ses concitoyens.
Blasé par la conjoncture particulièrement difficile de l’époque, il est attiré par l’enseignement et ce ne sont pas ses anciens élèves, devenus de grands responsables de l’administration camerounaise, qui le démentiront.
Jean Ambassa, grand orateur invétéré, avec sa voix sonore qui ralliait tout le monde, était aussi écrivain. Depuis sa carrière journalistique, éducatrice jusqu’à sa prestation à la Direction des affaires culturelles comme cadre dévoué, doué d’esprit d’initiative, disponible et efficace, il excellait dans la poésie, le théâtre et le roman.
Les titres tels que :
« Général Cabral », pièce de théâtre qu’il n’a pas pu publier à cause de sa disparition brutale, mais qui a été mise en scène au théâtre au Cameroun. Une fois en 1973 et une deuxième fois en 1975. Il avait rédigé cette tragédie alors qu’il enseignait au lycée de Mokolo dans le Nord du Cameroun. Il entendait répondre à l’invitation du ministre de l’Information et de la Culture de l’époque, conviant les Camerounais à écrire des œuvres capables d’être jouées au Festival des arts nègres de Lagos au Nigéria. Il n’avait pas présenté son travail afin d’éviter la mauvaise concurrence.
« Kafary », roman primé par le ministère de l’Information et de la Culture du Cameroun.
« Les Fleurs d’Ada », recueil de 26 poèmes. Pour commander cet ouvrage, cliquez ici!
Ces trois œuvres marqueront son passage dans l’écriture.
Jean Ambassa Déguillamard était, quelques temps avant sa mort, handicapé. Il a même été élu secrétaire général de La FENAHCAM (Fédération Nationale des Associations des Handicapés du Cameroun). Amputé d’une jambe, Jean Ambassa s’était mis à la disposition des malades physiques et mentaux. On peut noter ses nombreuses interventions auprès des malades. C’était un véritable sacerdoce.
Malgré ses nombreux problèmes de santé et mésaventures, Jean Ambassa avait une philosophie de vie qui ne laissait aucun événement aussi douloureux qu’il soit ternir sa vision des choses.
Il ne cessait d’édifier chaque jour à ses collègues, élèves et étudiants des conseils et surtout des notes d’humour.
De nombreuses anecdotes racontées par les membres de la famille, amis et collègues font encore rire aujourd’hui.
Jean Ambassa Déguillamard était un très grand amoureux de la langue française et détenait l’art et la manière de formuler les mots avec une certaine aisance. L’écriture lui a permis de s’exprimer sur ses convictions, les valeurs de la vie et surtout sur la condition humaine. À travers ses écrits, on comprendra au fur et à mesure des poèmes comment il a toujours su relativiser face à chaque situation malheureuse de sa vie et minimiser ses souffrances. C’est dans cet esprit que je voudrais partager avec les lecteurs d’AFROpoésie le contenu de ce recueil.
Née le 6 mai 1968 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et de nationalité française, je suis passionnée par l’écriture.
Deuxième fille de Jean Ambassa, je me dois -à sa demande- de partager ses écrits avec le plus grand nombre. Comme mon père le disait si bien :
« Le savoir ne vaut pas grand-chose s’il n’est ni transmis, ni partagé ».