Idir Tas devient partenaire d’AFROpoésie!

Idir Tas_ Photo d'identitéJe m’appelle Idir Tas, je suis né le 14 mai 1960 à Bouzaréah (11e arrondissement d’Alger).

J’ai quitté mon pays natal en octobre 1983 pour poursuivre mes études doctorales en automatique et traitement du signal au Polytechnique de Grenoble, en France.

De retour en Algérie, en août 1989, j’ai enseigné durant cinq ans le traitement du signal à l’Institut d’électronique de l’université de Constantine et à l’ENSET de Laghouat.

En janvier 1995, poussé par les événements tragiques qui ont secoué l’Algérie, je suis revenu en France où je vis encore aujourd’hui.

Dès ma plus tendre enfance passée en Kabylie, j’ai eu envie de donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas pour témoigner de la dureté de leur vie et faire entendre l’écho de l’Histoire traversant leur existence trop souvent ignorée.

J’avais mal en voyant combien était lourde la souffrance de ceux qui avaient été brisés par la guerre et la pauvreté et qui jamais ne s’en plaignaient, enfermés dans le silence de la dignité.

Au fil des années, avec l’apparition de la modernité, il m’a semblé évident qu’il fallait se dépêcher de fixer par écrit tous ces us et coutumes qui ont permis à l’identité kabyle de survivre malgré toutes les volontés d’effacement, qu’elles soient liées au colonialisme ou à la politique.

Au village beaucoup de personnes âgées nous ont quitté, emportant avec elle les secrets d’une bibliothèque orale.

Écrire pour moi est devenu un devoir de mémoire, comme si je redoutais que tout ce qui avait constitué la société kabyle risquait de disparaître un jour tel un mirage culturel.

Pour moi, écrire, c’est avant tout faire parler le silence. Silence des miens. Silence des mots. Silence des traditions en voie d’extinction.

Pour moi, écrire, c’est retrouver le souffle poétique du monde. J’aime quand la parole révèle son don d’ubiquité, quand elle me permet d’être à la fois ici et là-bas, berbère des temps anciens et homme de l’époque moderne, âme errante en quête d’autres traces.

 

Le murmure du figuier bleu_ 1ère de couverture

Sorti en septembre 2014 aux éditions de L’Harmattan, le premier tome qui donne son titre à la trilogie, « Le murmure du figuier bleu », s’échelonne sur une période de vingt-et-un ans, de 1962 à 1983. Le narrateur nous livre des souvenirs de la guerre d’Algérie encore frais dans les mémoires et évoque les figures familiales fondatrices. La mère l’initie aux secrets de la nature et à la beauté des chants traditionnels kabyles.

La voix de ma mère si cristalline, lisse comme un ruisseau, saine comme une montagne, associée aux fêtes de chez nous. Cette voix-là, je l’entends encore aujourd’hui. Jusqu’à l’âge de douze ans je n’ai manqué aucune fête. C’était pour moi comme toucher à l’essence même du bonheur, un rituel qui donnait un sens à ma vie et ouvrait le monde sur un univers de poésie, de douceur et d’enchantement.

Après le retour définitif du père qui a travaillé en France pendant dix-sept ans, l’auteur quittera la Kabylie pour aller s’installer en ville, à Constantine, où il lui faudra apprendre une autre langue et d’autres codes. Mais si l’auteur s’est éloigné de la terre de ses ancêtres, il n’a pas coupé le lien avec son ami végétal, le figuier bleu, qui, à chacune de ses visites, recueille comme autrefois ses peines et ses espérances d’enfant-poète.

Dans ce récit d’enfance, on trouve également les thèmes propres à l’autobiographie tels que les premières fois –en particulier la première fois où l’on nage, les premiers émois sexuels, la première fois où l’on est amoureux–, l’école, l’admiration pour les professeurs, mais aussi la musique, le cinéma, la quête identitaire, la recherche des premières traces de la culture berbère et une réflexion sur l’altérité. L’auteur brosse un portrait de lui-même sans fioritures et en toute franchise dans la lignée d’un Montaigne ou d’un Rousseau.

Dix-huit chansons parsèment cette œuvre, offrant à chacune des unités narratives une sorte de mise en abyme. Ce sont des fenêtres, des points de fuite, des accès vers dautres mondes quand celui dans lequel nous luttons ne nous apporte plus la bonne respiration, précise lauteur dans sa préface.

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