Jorge de Lima (1893-1953) – BRÉSIL
Janaina vit dans le fleuve
vit dans la mare,
vit dans la mer.
Elle décida de se promener:
sur les ondes elle passa de l’huile.
Les ondes se calmèrent.
Le cheval marin vint
et elle le monta
galopant insouciante,
réveillant les noyés,
disant adieu à la grande marée,
nommant les poissons
écoutant le langage des lambis.
Sur le ventre de Janaina
cent dauphins sautent.
Sur les seins de Janaina,
deux poissons bavent,
Si Janaina sourit
les ondes rient.
Si Janaina est triste,
la mer écume,
rafle les gens sur la plage
pour que Janaina les noie.
– Janaina, puis-je me noyer
dans ta mer ?
En illustration: Rayanne Hertkorn (1989-) – Partenaire d’AFROpoésie – NIGER/FRANCE
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