Dzidjonou Woudji (1998-) – Partenaire d’AFROpoésie – TOGO
(1)
Un soleil, un jour, un amour de lycée
Sur deux belles âmes l’amour s’est hissé
Nous gouttions dru l’élixir de jouvence
La passion jamais, elle n’était en carence
Le bel homme que je n’ai cessé de dévorer
Des yeux, portait perfection pour collier
Nos croisades se faisant sur les bancs de récré
La simple amitié passa très vite sous un baiser
Ce grand amour, en cachette il battait son grain
Les cadeaux, nos mains conduisaient sans frein
Portée par l’engouement, je le visitai une soirée
Soirée agréablement belle, que rien n’a foiré
L’amour peut déplacer des montagnes, dit-on
Je le vivais en grand, ce n’était pas un feuilleton
Tu n’imagines même pas, c’était shakespearien, lyrique
L’amour peignait avec style splendidement mirifique
(2)
Que diantre le bonheur reste éphémère!
Zut! l’amour surprend, reste une toile dont
L’ourdissage est condamné téméraire
Il fuit, impétueux, et les beaux jours s’en vont
Alors que la maladie m’avait pris pour esclave
La souffrance était mon pharaon, et mon prince,
L’éloignement le conduisait dans sa province
De son lait, le manque m’abreuvait à sa cave
Une, deux, trois tentatives pour ramener à moi
L’élu de mon cœur, et en avoir le cœur net
Mais se déchirait, le voile de l’amour sans émoi
En lui, m’offrant alors tristesse comme bonnet
Mes yeux, des larmes prolifiques ont violé,
Et ma bouche, le silence a violemment damé,
Lorsque je découvris que moi seule il n’a aimé,
Que la lambada qu’avec elle il dansait, l’a volé
J’étais plongée dans un gouffre où sans torche,
Avec les démons de l’amour je me battais
Avant que je crie, que mon coeur, ils n’écorchent,
J’ai enterré la jeune fille en moi qui sanglotait.
1er août 2018
Catégories :Non classé
Merci à Afropoesie.
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