Monia Boulila (1961-) – Partenaire d’AFROpoésie – TUNISIE
Le grand-père est déjà parti
Sa bonté y reste
De couleur verte
Et la couleur verte d’un péché impardonnable
La poésie est verte aussi
Même quand elle est mise au peloton d’exécution
1
Ensemble
Ne nous sépare que la fumée de cigarettes
Séparés
On se régale de tasses de thé chaud et sucré
2
À peine commençait-il
Pour toi, il était déjà terminé
Pour moi, il continuait encore et encore
3
En supprimant les frontières
Sans visa
J’émigrais pour toi
Il ne s’agit pas d’asile politique
Mais d’asile d’amour
Dès que je retourne
On me castra la langue et les lèvres
Est sans parole
Borné
Sans pays
L’amour
4
Tu ne vins pas
Le temps a perdu son sens
Les aiguilles de l’horloge se mettent à crier
Le cauchemar interminable
Attente de te voir venir
N’est plus qu’un rêve
Le temps ne mesure pas ton absence
5
Le souffle sortant de ta bouche
engloutit toute mon imagination
Tu ne vois combien nous partageons nos rêves
À la distance la plus courte
Tes mains
Sont lointaines
6
Je suis arrivée en pleurant
Je suis restée en criant
J’aimerais partir
En étant un sourire
Comme
Mona Lisa
7
Quand l’odeur de l’amour m’attire
Nul ne pourrait me battre
Effleurez-moi
Ensuite envoyez-moi à Paris
Appelez-moi Juliette
Je serais un parfum favori
8
La terre tremble
Mon cœur brise
Alors qu’il pensait que le tremblement va le guérir
O Terre !
Chante une berceuse à tes fractures
Poème de SânâzDâvoudzâdéfar
Extrait de Je piétine sur les lettres mortes
Traduit par Kianouche Amiri
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