Poème de Nancy Morejón (1944-) – CUBA

Saliendo el sol de la mañana
miramos al espejo silvestre
donde espigan la cueva provincial
y el aroma silente de la hierbas.
Y daban la seis de la existencia
real del día.
Lo decían
el agua de los saltos
y el campanario viejo junto al río,
entre el rumor de aquel desfiladero.
Corrieron en su encuentro los güijes, otra
vez,
y en la noche tan joven, zarparon
en un solo relámpago de luz…
– Version française –
Guïjes*
Au lever du soleil matinal
nous vîmes dans le miroir silvestre
s’étendre la grotte provinciale
et l’arôme silencieux des plantes.
Puis les cloches sonnaient les six coups de l’existence
réelle du jour.
Le clamaient
l’eau des cascades
et le vieux clocher près de la rivière,
dans la rumeur des gorges lointaines.
Les güijes coururent à sa rencontre, une fois
encore,
et dans la nuit si jeune, ils s’éclipsèrent
en un seul éclair de lumière…
* Gnomes effrayants des rivières