Poème de Tahar Ben Jelloun (1944-) – MAROC
Il quitta sa famille
laissa pousser la barbe
et remplit sa solitude de pierres et de brume
Il arriva au désert
la tête enroulée dans un linceul
le sang versé
en terre occupée
Il n’était
ni héros ni martyr
il était
citoyen de la blessure