Poème de Keorapetse Kgositsile (1938-2008) – AFRIQUE DU SUD
Le son de sa voix
Tisse un chant dont le sens
Dépasse les profondeurs de n’importe quel mot
Qui pourrait essayer de le nommer
Ou l’apprivoiser
Dans le son de sa voix
Je me souviens de chaque chose
Que je n’oublierai jamais
Si l’amour n’est pas tout
Ce dont une personne a besoin
Ça doit compter
Ici avec ma petite main sur
la tapisserie de la mémoire et mes reins
je me penche encore une fois sur le blues
pour trouver ma voix :
si j’ai tort de t’aimer
je ne veux pas avoir raison
Traduction de Michèle Métail et Katia Wallisky