Poème de Firmin Tape (1991-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN
Illustration: L’Arche de Noé – Tableau d’Edward Hicks (1846)
Faune des brousses, faune des airs
Faune des eaux, faune des trous ;
Faune de tous les pays, je t’aime ;
Faune de Dieu, faune à moi.
Faune, je t’aime
Faune diversifiée ; faune multipliée ;
Faune marginalisée, faune à protéger.
Faune multicolore ; faune multisonore ;
Faune indolore ; faune odorante.
Faune, je t’aime
Toi qui ligotes les terres, effraies les chemins
Toi qui broutes de nos herbes, pour t’en nourrir
Toi qui cries aux sons des bêtes ; oh quelle mélodie !
Toi, vivant au crépuscule ; toi vivant sous le soleil ;
Toi vivant sous la lune ; toi qui comptes les étoiles.
Combien sont-elles ?
Faune, je t’aime
Toi amie de la flore, toi amie des hommes ;
Toi, je t’aime ; faune sans phone.
Toi faune, n’as-tu pas un faune ? Une divinité ?
Divinité faune, protège ma faune.
Toi faune, téléphone-moi au besoin.
Faune de tous les pays, je t’aime
Faune, je veux te protéger ;
Faune, je veux te sauver ;
Faune, je veux conserver ;
Faune, je veux te rationaliser ;
Faune, je veux te dresser ;
Faune, je ne veux t’abuser ;
Faune, je veux t’aimer ;
Faune, je ne veux te tuer ;
Faune, je ne veux t’exploiter ;
Faune, je veux t’explorer ;
Faune, il faut me croire ;
Faune, pour toi j’étudie.
Faune, je t’aime