Poème de Rodrigue Hounsounou (1986-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN
Tends-moi ta main
Que je puisse m’y accrocher
Dis-moi un mot à la fin
Que je puisse espérer
Ne me laisse pas m’effondrer
Dans mes illusions sans voie
C’est toi que j’ai tant désiré
Et maintenant que tu es là
Je te demande de tout oublier
Si je savais que ces démêlés
Allaient tout gâcher
Si je savais, j’allais éviter
Ces gaffes pleines d’ennuis
Souviens-toi de toutes ces nuits
Où mes mains t’enflammaient
Souviens-toi de ces jours aux airs
De romance auréolée de bonheur
Souviens-toi de mes lèvres
Sur ta peau frissonnante de fièvre
Ne me lâche pas mon cœur
Il m’a fallu du temps et des heurts
Pour comprendre mes erreurs
Toute ma vie, je l’ai passée sous les ponts
A courir les jupons
Pendant ce temps, tu passes
Tes nuits toute seule dans le supplice
A m’attendre; effilochant ta jeunesse
Je t’ai fait souffrir sans cesse
Ça je le reconnais
Aujourd’hui, je chasse mes vieux démons
Et avec regrets, je demande pardon
Maintenant, je suis prêt
A tout donner sans attendre
Car, j’ai peur de te perdre
Oui, je t’aime encore, ma déesse
Les fleurs paraissent
Sur la terre, le temps de s’aimer
A cœur ouvert est arrivée
La voix des colombes
Se fît déjà entendre superbe
Dans nos campagnes
Viens ! viens, ma compagne
Et dame sur mes erreurs
Car ton amour, ma fleur
Vaut mieux que mes rondes
Je me prosterne
Ta beauté est reine
Et ta forme si ronde
Tu es la seule
Qui m’a véritablement
Fait craquer comme un aimant
Dans tes yeux si clairs, si seuls
Si tendres et si innocents
J’ai lu les rêves de l’homme
Que je suis : un nouvel amant
Viens! lions nos âmes
Soyons semblables aux siamois
A des Roméo et Juliette noirs
A Sôli et Blênon oints
Et que le passé reste loin.