Poème de Jonathan Ikami (1997-) – Partenaire d’AFROpoésie – RDC
Illustration: mirage dans le désert des Mojaves au printemps
Au premier jet du soleil
Sur la couche de la nature,
Ton regard m’est apparu
Et m’a séduit encore
Comme autrefois sur ce tronc d’arbre
Au teint d’ébène, ta couleur ô MPILA.
Ce jour se lève encore MPILA,
Ton regard comme ton ariette souffle
S’emportent sur les ailes de la mort
Vers un pays inconnu,
Ton sourire comme ta voix
S’éteignent comme Christ sur la Croix.
MPILA, ce jour comme celui qui t’a vu naître
M’a fait revivre tes instants premiers,
Tes cris, tes pleurs de tes premiers jours
Se sont rappelés ma tête
Mes cris, mes pleurs de tes dernières heures
Ont fait de nous jumeaux :
D’aussi loin que tu es MPILA, entends-tu mes cris?
Car en moi, sur la peau de mes oreilles, résonnent tes cris
MPILA,
Mes larmes n’ont choisi que mes joues
Ma voix trimballe entre Ciel et terre
Cherche à te chuchoter ce je t’aime
Que tu as longtemps convoité.
Mais l’espoir s’est vidé mon cœur
Car il te cherche sans te retrouver
Et ne sait d’où tu es.
Es-tu au Ciel ?
Je peux croire
À la nostalgie du Ciel qui habitait déjà ton Cœur,
À l’amour que tu avais:
Unique critère de notre jugement dernier.
Es-tu sous terre?
Seul ton corps corrompu
Tes mouvements du monde, bannis.
MPILA, ce jour se lève
Et mon cœur trêve,
Mon esprit s’élance à ta quête
Mon âme en manque de toi
Devient aride.