Le vent parle

Poème d’Aïcha Mansoor (1996-) – MAURICE

Illustration: assiette peinte par Anna Weyersberg, 1887

Flots_et_Falaises,assiette_peinte_par_Anna_WEYERSBERG,_1887,_D._28cm.

Je sens tes pas quand tu t’approches

de la falaise. Ils sont mélangés

d’insouciance et de peur, car à rien

Tu ne t’accroches, rien ne te retient

Tu avances.

 

Je sens ton souffle, petit contre le mien

et perdu dans ma tempête

mais sans doute ton plus puissant car

le prochain est incertain

Tu respires.

 

Je sens ta robe flottant dans mon air

sa légèreté comme le bout d’un pétale s’accrochant à sa tige, tout prêt à s’arracher

de ton corps et à te révéler.

Tu frissonnes.

 

Je sens ton sourire au coin de tes lèvres

à l’infini horizon, et ton regard incertain

face aux ténèbres des vagues

cherchant à les vaincre

Tu hésites.

 

Je sens le battement de ton cœur

vite vite vite, je sens les voix

dans ta tête hurlant ton nom

en accord avec la mer

Tu sautes.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s