Poème de Fatou Yelly Faye (1957-), Responsable de délégation AFROpoésie/Afrique de l’Ouest – SÉNÉGAL

Illustration: la poétesse en pleine récitation au Maroc, lors du Festival international de la poésie et de la pensée, avec l’association  Fes-Saïss

Le vent te chante Mustafa (PSL)

De sa voix suave et désaltérante

De sa voix grave et persuasive 

De sa voix douce et lénifiante

Ô toi l’intercesseur

Ô toi le digne d’éloges

Sceau des envoyés

Ma voix en rythme alterné 

Ondule et caresse tes pas

Mon ombre te suit 

Sur tes traces 

Elle marque et refait le chemin d’Arafat

Sur tes traces elle glorifie et chante 

Le retour à Médina

 

Sur tes pas elle fait retentir  

Bilal le muezzin

Abou Bakr l’ami fidèle 

Omar le véridique 

Ousmane le pieux 

Ali l’endurant

Ô Prophète de la miséricorde

Ô Prophète de l’imamat

Le vent te chante en rythme halluciné

Dans sa ronde envoûtée

Il imite et brise le mouvement des vagues 

En tourbillons cadencés

Il tourne et torpille shaytan le lapidé

 

Le vent te chante Rassoul ar Rahma

De sa voix suave et désaltérante

De sa voix grave et disciplinée 

De sa voix mélodieuse et recueillie

Nabil Mustafa

Aleyka salatou wa salam

Je te chante du fond de mon âme exaltée

Je te chante du fond de mon être régénéré

Je te chante du fond de ma vie ressourcée

Je me suis abreuvé de tes salats 

Désaltéré du nectar céleste de ton parfum 

Ya Rassoullalah (PSL)

Je me suis assoupi sous ton ombre 

 J’ai couvert de pépites illuminées ton corps

Afin que nulle chaleur ne t’éprouve

Je me suis paré de mes plus beaux atours

Pour te rafraîchir Ya Rassoullallah

De vert tendre je me suis habillée

Pris la couleur des feuilles 

Pour toi Ya Rassoullalah

Le vert sombre « mudkhaamatan »

Te chante Ya Nabiyallah (PSL)

 

Ô Rassoul ar Rahma (PSL)

Ô toi l’Intercesseur

Le vent te chante dans sa mouvance désarticulée

Le vent te loue dans sa cadence désenvoûtante

Le vent te parle dans sa navigation hallucinante.

 

J’ai pris la tendresse d’Oum Sallama 

La nourrice au lait béni

J’ai adopté le pas d’Abdoul Mutalib

Le grand père chéri qui ne vivait que pour toi

J’ai suivi pas à pas les nuages

Pour t’accompagner à chaque instant

Dans ma retraite inachevée

Dans ma solitude accompagnée

Dans ma joie de te sentir

Aujourd’hui et demain pour l’éternité.

 

Quand l’ombre des nuages

Disséminé à travers le monde

 Te couvrait de leur paravent divin 

La voûte céleste te caressait de sa douceur aimante.

Car 

Le ciel a ordonné au soleil de briller avec tendresse 

Quand tu passais

Le ciel a ordonné aux étoiles de s’agenouiller

Quand tu les regardais

Le ciel a ordonné aux nuages de te couvrir 

Quand tu marchais

A la lune de s’accroupir et te chanter

Oui 

C’est toi qui l’as fendu en deux

Pour montrer ta soumission à Allahou soubhanahou wa tallah

 

Ô Rassoul ar Rahma (PSL)

Le vent te chante toi l’Intercesseur

Le vent te chante Guide des envoyés

Le vent te chante toi le Messager.

 

Le vent te chante Mustafa (PSL)

Dans la lueur bleue du ciel

En suivant le mouvement des vagues 

Quand je siffle ton nom

En écoutant le hululement du hibou

Le vent te chante Nabi al Rahma (PSL)

Dans la clarté diurne de l’astre

En suivant le bruit de la tornade

J’accompagne l’ouragan

Qui acclame ton nom

 

Quand tonne l’orage

Que les palmiers en fleurs d’hibiscus 

Feuilles trèfles superposées balancent et dansent

Dans la mouvance de mon âme soumise

Le vent te chante Mustafa.

 

Que tonne d’émotion la foudre 

Que l’éclair en filtre dispersé suive tes pas

 Toi le bien guidé

En écoutant les clapotis de l’eau

Gouttelettes perlées qui tombent en fines lames 

Et coule l’eau du ruisseau 

Et le vent te chante Mustafa (PSL) !