Éloge de Nieves Fresneda

Poème de Nancy Morejón (1944-) – CUBA

Illustration: photo tirée du film TNC « La historia de un ballet » (1962) de José Massip

Nieves 2

Comme un poisson volant : Nieves Fresneda*.

 

Des vagues de mer, des galériens

des pétales bleutés d’algues

recouvrent ses jours et ses heures,

comme reconnaissant à ses pieds.

 

Une rumeur du Bénin

l’amena au fond de cette terre.

 

Là reposent

ses couleuvres, 

ses cercles,

ses coquillages,

ses jupons,

ses pieds,

qui cherchent la forêt dense,

qui ouvrent des chemins inconnus

vers Olókun.

 

Ses pieds marins,

enfin,

ses troncs de sel,

les pieds perpétuels de Nieves

qui s’élèvent comme des lunes pour Yemayá.

 

* Nieves Fresneda était une grande danseuse de l’Ensemble Folklorique de Cuba

 

Elogio de la danza, 1982

Traduction de l’espagnol par Sandra Hernández

 

Version originale :

 

Como un pez volador : Nieves Fresneda.

Olas de mar, galeotes,

azules pétalos de algas

cubren sus días y sus horas.

Renaciendo a sus pies.

 

Un rumor de Benín

el trajo al fondo de esta tierra.

 

Allí están 

sus culebras,

sus círculos,

sus cauris,

sus sayas,

sus pies,

buscando la manigua,

abriendo rutas desconocidas

hacia Olókun. 

 

Sus pies marítimos,

al fin,

troncos de sal,

perpetuos pies de Nieves,

alzados como lunas para Yemayá. 

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