Poème d’Andy Davigny Péruzet (1981-) – Partenaire d’AFROpoésie – GUADELOUPE (France)

À Jorge Ben Jor
Au Black Twitter
Não, comigo não. Comigo nunca mais…
Pour de vrai
Une fabulation à ce qu’elles prétendent
Une altérité de sang, par altération tout entière dévoyée
Une haute trahison… comme si de la hauteur ces ombres savaient juger
Et les revoilà, joyeuses et vibrant de fiel
Qu’ont donc à ramper ici-bas les reîtres de l’incessante réaction
Les médiocres dévots aux bien maigres aspirations
C’est à peine s’ils voient là, dans leur aveugle égarement, quelque pensée nouvelle et vertueuse
L’immuable éclat, à force de faiblesse
Hoje eu descobri que eu sou um anjo
Aujourd’hui, je jure que le monde s’arrête à cette irréfragable pureté
Et si je m’incline du haut d’un tertre étroit et nu, c’est en ligne droite encore que j’aperçois l’horizon,
Et cette terre,
Et les cieux,
Sûr de mes impavides illusions bleues
Car je suis Abolition
Je suis Déconstruction
Et je serai de toutes les modernités d’hier et de demain le poète,
le shaman…
l’ange
Celui envoyé sonder les haines pour y couler une parole simple sur des ailes d’or
Voyez !
Nulle commination à craindre en ceci
Et c’est là ma seule fierté ; celle d’où la nacre blanche et douce de ma voix puise la source
Voyez !
N’ai-je point d’armes pour combattre, mais pour aimer seulement ?