Le mépris des classes populaires, d’après Anna Gréki

Citation d’Anna Gréki (1931-1966) – ALGÉRIE

« Il existe par ailleurs des textes à prétention artistique qui semblent sortir d’un cours élémentaire. Là on a voulu «faire» simple pour se mettre à portée du peuple. Le peuple, de la sorte, n’a droit qu’à des poèmes de fête patronale, de sous-préfecture du XIXe siècle français. Pour écrire national et révolutionnaire, on ne se permet que d’écrire, au mieux des éditoriaux de prose rythmée, médiocres, à la faveur de la confusion établie entre la propagande, vulgarisation et poésie par exemple. Le souci du peuple devient rapidement populisme, et donne le jour à une littérature du mépris qui n’a rien à voir avec une littérature populaire, et qui consiste à créer des œuvres mineures pour des hommes considérés comme mineurs. »

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