Une si courte lettre à Nasema Vile*

Poème de Roméo Ngalumete Ayinepa (1997-) – Partenaire d’AFROpoésie – RDC

 Une jeune fille sous le poids du dilemme. Œuvre d’Eliza Yeliz – France-Bulgarie 

Chère poétesse,


Vu que t’es dans chaque mot que j’écris depuis notre rencontre, je voudrais en quelques mots te parler de la façon dont l’entrepreneuriat sort la plume de la brume pour lui rapporter de la thune, ô jeune entrepreneuse ! Mais pardonne-moi de te parler de manière aussi confiante et discrète, mais nous sommes vraiment kati yetu**. Bien que tu sois, en effet, une personne poétique et économique, pourtant tu n’es en aucune façon plusieurs êtres pour moi, mais un seul ; nous sommes donc ainsi rien que toi et moi.

Je me culpabilise toujours de la façon dont tu m’as rendu idolâtre en vénérant tes écrits ! Mais comment Dieu peut mettre quelqu’un de pareil sur les destins de ses créatures ? Honore toujours ce noble métier de poésie, ô toi chère poétesse ! Ne sers pas deux maîtres à la fois : la Poésie et Mammon ! Souviens- toi des paroles du Messie : « l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître ». L’argent risque de changer ta façon de voir le monde jeune entrepreneuse ! Mais la poésie elle, te change, toi-même ! Mais t’inquiète, la poésie n’est pas faite pour les âmes et les cœurs fragiles, l’argent aussi !

Roméo NGALUMETE

* je parle ainsi/je dis de la sorte (en swahili)
**entre nous (en swahili)

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