C’est avec une profonde tristesse que j’apprends la disparition de Jean Métellus. Je pense en premier lieu à la passion et à l’esprit critique de cet amoureux des lettres, ce poète, écrivain, dramaturge et essayiste qui a manié la plume comme il a étudié les sciences.

Je pense à son pays qu’il a fui sous le régime autoritaire de François Duvalier, surnommé « Papa Doc ». Haïti perd plus qu’un représentant de la francophonie : un amoureux de l’île et de son histoire. L’écriture de Jean Métellus invite au voyage, au souvenir, à l’espoir, de l’esclavage à son abolition.

Je pense à ses pairs linguistes qui perdent un neurologue spécialiste des troubles de la parole chez l’enfant. Il travaillait dernièrement sur la dyslexie, présentant une méthode révolutionnaire s’appuyant sur l’expression artistique (musique, chant, danse, rire, thérapies corporelles), permettant de ne plus vivre l’apprentissage de l’écrit comme une contrainte.

Depuis Bonneuil qui fut sa résidence d’accueil, Jean Métellus a gardé un œil critique sur notre société, condamnant inlassablement le racisme et toutes les formes de discriminations.

Je pense à sa famille, à ses proches, et à tous ses lecteurs, aux amoureux de la poésie et aux passionnés de sciences à qui j’adresse mes plus sincères condoléances.

Pour en savoir plus sur Jean Métellus et son oeuvre, consultez le site de l’Association des Amis de Jean Métellus