Dieu et la liberté

Poème d’Auguste Lacaussade (1815-1897) – LA RÉUNION (France)

Adam et Ève, miniature turque, Zubdat al-tawarikh, 1583.

Tu ne peux le comprendre et ta bouche blasphème :
Porte moins haut l’audace et connais-toi toi-même !
Le Mal est fils de l’homme et de sa volonté.
Cet arbre aux fruits mortels s’ouvrit sur la nature
Du jour où l’Éternel fit à sa créature
         Le présent de la liberté.

L’homme, hélas ! en a mal usé : voilà son crime !
Du superbe et du fort, du faible qu’on opprime,
Un jour Dieu jugera l’orgueil et les douleurs.
Humble, à tes malheurs même il faut donc te soumettre,
Toi qui dois rendre compte à ton souverain maître
         Du trésor amer de tes pleurs.

Poèmes et Paysages, Alphonse Lemerre, éditeur, 1897, Poésies d’Auguste Lacaussade, tome 2 (p. 62)

https://fr.wikisource.org/

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