Poème de Samuel Feijóo (1914-1992) – CUBA

Sobre, tranquille et catégorique,
il se levait, marchait,
palpitait.
Il ne perdait jamais un moment en oisiveté,
en petitesses, en jactance, en plaintes.
Aucune nourriture
ne s’arrogeait
sa propre main à la table de tous.
Il était la justice, souriante et ferme.
C’est ainsi seulement qu’il parut.
Ainsi jamais son souvenir ne disparaîtra de nos mémoires.
Il reviendra comme l’ouragan et l’éclair,
tout feu tout flammes, comme il était
et comme il est, dans la justice,
et abattra les corbeaux et les bêtes sauvages,
aigles sanguinaires.
Qu’il n’y ait pas de deuil pour lui, il a gagné l’éclat
de celui qui se sacrifie entièrement.
Tous les maltraités du monde
le comprennent, l’embrassent, le font sien : héros
qui n’escompte d’autre gloire qu’un avenir
d’allégresse. Qu’il n’y ait pas de deuil.
Sa victoire est la nôtre ; ne faiblissons pas ;
siècle après siècle.
Traduction trouvée sur https://florentboucharel.com/
Texte original
Sobrio, tranquilo y tajante,
Así, se levantaba, andaba
latía.
Ni un solo instante se perdió en flojeras,
nimiedades, jactancias, quejas.
Ni una sola vianda
arrimó a su plato
con su propia mano en la cena de todos.
Era la justicia, sonreída y firme.
Así, solo se ha visto.
Así jamas tendrá su noche en la memoria.
Retornará como los huracanes y los rayos,
todo encendido como era
y es, en la justicia,
y abatirá a los cuervos y a las fieras,
sangrientas águilas.
No haya duelo por él, ganó la llamarada
del que se ofrenda entero.
Todos los apaleados del mundo
lo entienden, lo besan, lo sujetan: héroe,
sin esperar más gloria que el futuro
alegre. No haya duelo.
Su victoria es la nuestra; no cejamos:
siglo tras siglo.
Beau poème hommage et magnifique photo ! Ne pas faiblir et garder foi dans l’avenir…
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Parfaitement. Magnifique poème, utile en ces temps difficiles. Merci pour le commentaire !
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