Ouvrir une école, c’est fermer une prison

Poème de Souleymane Kidé (1980-) – Partenaire d’AFROpoésie – MAURITANIE

École rurale au Soudan en 2002. (Wikipédia)

Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Saint Coran 

J’ai vu des esprits éclairés perchés sur l’arbre vertueux,

Une lettre chargée de sciences gauler ses mûrs fruits. 

Toi qui, par l’instruction, vois céder le chemin tortueux ,

Verras aussi les ténèbres quitter ses obscures nuits.  

Venez ! l’école est un temple aux piliers solides 

Où l’enfant entre petit et en sort grand en sagesse. 

Le savoir lui tient par le cœur, il devient cupide 

Et va à la recherche de la vérité, quelle belle ivresse ! 

Tableau sur lequel nous lui avons écrit la première phrase 

Est comme un échafaud où s’agonisent les suppliés ;

Cette guillotine qui par le savoir tombe et écrase,

Accule l’analphabétisme et ses aspects repliés.   

Par la lettre, la prison se vide de ses occupants ;

Elle démolit les murs et brise tous les carcans,

C’est le retour à la quiétude ; on reprend le chemin de devoir 

Qui nous mène tout droit dans l’ornière du savoir ! 

Qu’attendons-nous pour répondre à l’appel céleste,

N’est-ce pas le Seigneur même qui nous y invite ?

Apprenons davantage, le peu de savoir c’est la peste 

Et la science sans conscience autour de nous cavite ! 

Envoyons-les à l’école, ils ont des têtes encore flexibles,

Ils sont comme la nature dans ses plus beaux atours 

Au milieu des airs  immuables et invincibles 

L’enfant y grandit et porte tous les amours.  

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