Poème de René Depestre (1926-) – HAÏTI

Son œuvre est un grand bateau
qui emporte dans ses cales
des taureaux et des lions
des bois de cerf et des bouteilles de vin
des fusils de chasse et des livres anciens
Sur le pont supérieur
une infirmière anglaise
plus belle que la beauté
parle sans fin à la mer
d’un certain
Henri
qu’elle avait jadis aimé
quelque part au nord de la nostalgie.