« Sauver la ville », mon odyssée poétique est parue le 13 novembre aux Editions des Sables à Genève. « Sauver la ville » est le livre de ma ville, Douala, c’est aussi le livre de mon quartier, le quartier Lihon. Je pense que pour comprendre le monde il faut observer ses plus petites parties, comme pour comprendre la matière il faut étudier l’atome. J’étais dans quel état d’esprit ce jour-là ?

J’avais le sentiment d’avoir fait ce que j’avais à faire. Le poète écrit, et le lecteur fait le reste. En voyant les premiers exemplaires de « Sauver la ville », j’ai pensé à ce jour où mon fils est entré à l’école. J’étais content pour lui, content qu’il entame une nouvelle phase de sa vie. « Sauver la ville » fera aussi son parcours, je le sais. Tout ce que je peux lui souhaiter c’est qu’il soit le plus fructueux possible.

Le lancement de « Sauver la ville » a eu lieu au parc Floraire à Chêne-Bourg, un endroit magnifique, où le mariage est quasi parfait entre la botanique et l’architecture. La comédienne Kathia Marquis en a lu les premières pages dans « la cage », un espace d’habitude fermé qui a été ouvert pour l’occasion. Pour la petite histoire, au-dessus de « la cage » il y a des ruches d’abeilles. Pour la symbolique, j’ai trouvé cette image très forte.

En écoutant la lecture de Kathia Marquis, j’ai eu les larmes aux yeux parce que j’ai senti l’émotion que l’extrait qu’elle lisait suscitait en elle. C’est le plus beau cadeau que la vie pouvait me faire ce jour-là. Et comme les joies sont rares, les bonheurs aussi, je prends ce cadeau et serre fort contre ma poitrine.

Timba Bema

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