Poème d’Auguste Lacaussade (1815-1897) – LA RÉUNION (France)

Tressant en guirlande les roses
Dont j’allais faisant mon butin
Parmi les corolles écloses
Je surpris Éros un matin.
Prompt à le saisir par les ailes,
Dans ma coupe où brille le vin,
Tremblant, je le plonge et soudain
Je bois le mélange divin.
Or, fertile en ruses nouvelles,
Voici que, captif en mon sein,
Des désirs réveillant l’essaim,
Il me chatouille de ses ailes.
Les Anacréontiques, Alphonse Lemerre, éditeur, 1896, Poésies d’Auguste Lacaussade, tome 1 (p. 135-136).