Poème d’Ahmed Chawqi (1868-1932) – ÉGYPTE

J’ai une montre en métal
qu’aucune autre n’égale.
Elle se hâte en languissant,
son cœur bat, persévérant.
Ses aiguilles et le temps
sont en conflit constant.
Elle marche, je tarde peu ou prou,
elle s’arrête et moi, je m’en fous.
Je l’observe sans énervement avancer ou retarder indolemment ! Je tiens à ma montre, elle passe son temps à me tromper si bien sur le temps…
Choisi et interprété par l’auteur du site, Barbara Botton. Cette traduction originale relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
Source : La Poésie Arabe, des origines à nos jours », René R. Khawam, Éditions PHÉBUS, 1995