Poème de Barbara Auzou (1969-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE

couronnées pour un dernier acte
on a au cœur de sa fragilité
une ardeur qui occupe mieux le silence
aux yeux une impatience de printemps
et d’étendues fleuries
on détient un fil de soie
pour réparer les artefacts
et tout ce qui nous servait depuis
l’écriture des vents à celle des oiseaux
alors on pénètre plus doucement le lieu
d’un monde nouveau
sans réveiller l’enfant endormi
sous l’arbre à carquois
qui nous vola nos premières flèches
on a développé toute l’ingéniosité
du vivant
réinventé pour lui l’Afrique et ses déserts
on a suscité la pluie on a soulagé la terre
on s’est extasié devant
la marguerite du Cap que lèchent
rampants les sables ocres
et on sait tout au fond
que pas une de ces couleurs offertes
n’aura eu raison de la défroque
de notre tendre sauvagerie
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Un grand merci à Afropoésie
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Un immense merci à vous !
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