Poème de Rodrigue Hounsounou (1986-) – Partenaire d’AFROpoésie – BÉNIN

Voici ce qu’est devenu notre monde
Un monde en décrépitude
Où l’exubérance, l’obscénité,
La perversion et l’impudicité
Se croisent et se recroisent dans le dévergondage.
Le mercantilisme maladif de notre ère moderne
Déploie ses ailes libidineuses et mornes
Affectant d’un degré de dégénérescence sauvage
La jeunesse africaine.
Hélas ! La personne humaine !
La femme africaine ;
Elle dégaine et traîne
Les valeurs africaines
Dans la déjection bovine
Et l’urine arabique.
Au revoir la morale antique, coranique ou biblique.
Tout se banalise
Tout se relativise.
Dans le même temps,
Tout devient vecteur d’argent.
Influenceuses accréditées ou auto-proclamées,
Femmes battantes ou auto-proclamées,
Femmes lionnes ou auto-proclamées ;
Elles inondent la toile de leurs luxures infamées
Et insolentes activant le chagrin
De ceux qui se lèvent chaque jour
Pour un bout de pain
En portant leurs croix vers un meilleur jour.
Mais voyez-les ! Ce sont des chiennes.
Elles s’abreuvent de pisse
Et se nourrissent
D’excréments humains telles des chiennes.
Le derrière s’est toujours vendu !
Le sang s’est toujours vendu !
L’ovule s’est toujours vendu !
Le sperme s’est toujours vendu… !
Mais aujourd’hui, c’est la bouche qui se vend !
Fosse d’aisance à toutes les horreurs VIP
C’est le « Porta Potty ».
Argent, quand tu nous vends !
« A bas le travail, vive le gain sale et facile »
Voilà ce qu’ils ont fait de nous.
Ces hommes du pouvoir vils et sans scrupules
Pillards impénitents… et fous
S’enrichissant arrogamment
Au grand damne d’une jeunesse bardée
De diplômes et rongée
Par la faim et l’errement.
C’est vous que j’accuse
Hommes politiques africains
Sans objectif de développement aucun
Pour cette jeunesse livrée aux déviances crasseuses.
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