Poème du site de notre partenaire Souffle inédit.

Je voyage et pourtant !
Mes bagages ne sont pas très lourds
Mes mots épousent la dorure de ce matin
Comme Octave épousant la pauvre Hyacinthe
Pour aimer, mentir et puis courir dans l’absence des mots
Pour humer l’odeur suave des violettes de la jacinthe
Apprendre à ne plus clore et apprécier l’attente
Mes maux implorent la rançon de la justesse
Dans cette grande pièce et cette petite forteresse
Il ne s’agit plus de nous, plus de nous jacasser
Pour un diamant rose ou un cristal cassé
Mais pour la lumière du jour
Pour se bénir sans pour autant se tasser
Apprendre à partir et ne point revenir au passé
Dans moult voyages où nos mots n’ont que le choix de nous lasser
Voyageons encore
Parlez-moi encore de l’amour
Après que le chien qui boite dans le froid n’éclore encore
Loin de moi mes larmes se jonchent sur les joues du boucher
Mes yeux transpirent et pourtant
Une douleur qui vadrouille librement comme le fit dans le stroma le squirrhe
Il nous manque tant d’espérances et tant d’aisances
Dans ce monde vil qui nous conduit vers l’insuffisance
Re voyageons ensemble contemplant les coquelicots jadis sur la colline
Avant que les esprits fourbes nous badinent
Nous assassinent
Mangeons des nèfles et du raisin sec sur nos moult chemins
Remplissons le couffin de couleurs & d’espérance
Ne laissons donc pas le jour se lever sous la grivoiserie et l’indécence
« Le reître » porte toujours sa tenue de soldat pour nous vêtir de complaisances
Voyageons encore ensemble sous les notes du raffinement de la sylphide
Au loin des hommes bercés sur les eaux limpides
Ils oublient de regarder leurs visages avec leurs odeurs fétides
Et puis la jouvencelle sacrée revient toujours parmi les vivants
Dans une dorure étoilée qui neige sur les volets.
Regardez-la danser aussi bien que
Dans son absence ou dans la lumière volée de sa présence.
Saeeda OTMANETOLBA : on découvre sous son air posé et ses paroles sensibles, une Algérienne polyvalente et polyglotte qui brandit comme un étendard sa courageuse affirmation de soi et ses penchants pour la littérature plus particulièrement pour le genre poétique qu’elle affectionne aussi bien dans la langue de Voltaire que dans celle d’El Moutanabi.
Un ouvrage poétique collectif en 2003 avec les éditions Marie Virol Paris, accompagné d’œuvres picturales dans la revue Algérie Littérature Action En 2014 ; son incontournable Recueil de poésie « Je m’excuse pour le Bonheur » soixante quatre textes qui racontent séquentiellement le combat d’une femme qui renaît de ses cendres dans l’espoir et qui termine dans la certitude avec le texte » Je sais » Un engouement amoureux des mots édité avec un grand poète et éditeur M. Lazhari Labter.
Un autre recueil faisant suite aux excuses au bonheur, la gratitude elle fait suite avec un nouveau recueil qui sortira bientôt.
Des hauts de ces quatre décennies et un demi-grain de poussière Saeeda OTMANETOLBA incarne en elle l’amour et l’altérité pour ses amis, famille et entourage. Une main tendue pour partir ensemble dans une parfaite harmonie et alignement spirituel.