Poème de Claude Dussert (1947-) – Partenaire d’AFROpoésie – FRANCE
Quand je deviendrai noir
Mon saxo en bandoulière
Je chanterai chaque soir
au caveau cimetière
le souvenir des noirs
d’aujourd’hui et d’hier.
Quand je deviendrai noir
ma trompette bouchée
vagira chaque soir
des contre-uts éclatés
et de votre mémoire
surgira le passé.
Quand je deviendrai noir
de m’être trop saoulé
de jazz et de guitare
je vous raconterai
l’histoire de ce noir
de musiques enivré.
Quand je deviendrai noir
dans le petit matin
au zinc dans un bar
au bras d’une putain
je pisserai mon fiel
dans un verre d’hydromel.
Quand je deviendrai noir
seul dans ma chambre noir
je vous développerai
des photos blanches et noires
sur l’actualité.
Quand nous deviendrons noirs
Chez Lulu, chez Léon, le soir
Aux soupirs d’un accordéon
Au crincrin d’un bandonéon
Au souffle rythmé d’un saxo
Nous changerons de peau.
Avec Django avec Sydney
Avec le Duke avec Armstrong
Avec Parker et Holiday
Et puis Coltrane et Peterson
Avec Monk avec Parker
Au caveau cimetière.
AFROpoésie 
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Merci pour votre commentaire sur mes textes. C’est avec un grand plaisir que je vous ferai parvenir d’autres textes. Je recommande à tout mes amis de lire PETIT PAYS de Gaël Faye qui m’a inspiré le Poème sur les événements de la guerre fratricide que se sont livrés les HUTUS et les TOUTSIS. Comment peut-on espérer un monde d’entente quand on voit que dans chaque pays les querelles et les attentats en une même nation sont monnaie courante.
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Merci beaucoup, cher poète, pour votre participation et vos recommandations. Continuez de nous faire voyager dans le temps et l’espace !
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