« Panoplie » de Jean Sénac

Poème de Jean Sénac (1926-1973) – ALGÉRIE

http://www.youtube.com

1

Alors il fut permis à chacun de périr selon sa joie.
Les mots n’encombraient plus les vertèbres
Ni la moelle notre horizon.
Toute haie abolie tu allais du pas de ceux qui n’attendent plus de halte
Et savent autour du sang ce qui est poussière de l’astre, ce qui est paraphrase du néant.
Dieu mugit dans le désastre de tes doigts.
Souhaiter a disparu,
Toute saisie, tout orage.
Le sexe – et lui seul exista plus ferme que ton âme –
A disparu, la pulpe du poème
N’est même plus trace de sperme.
Vivant, il ne restait plus qu’à périr dans la multitude des jours.
(Sous l’ongle, le fuit glacé et la glaire d’accueil).
Chacun selon son orgasme dans le néant de Dieu.

2

Mes mots, vertèbres transfigurées.

    Pointe-Pescade, Blida, Alger
    12 janvier – 29 novembre 1968


Poème emprunté au site http://www.recoursaupoeme.fr

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