Poème de Jean Ricquebourg (1868-1914) – LA RÉUNION (France)

Mon visage plairait aux lettrés raffinés
Dont les maîtres diserts ont préparé le rôle.
En leur arc allongé d’un seul trait dessinés,
Mes sourcils ont l’attrait de la feuille de saule ;
Ma chevelure épaisse inonde mon épaule,
Comme la pluie aux toits sagement inclinés.
La fleur du pêcher brille à ma joue, et, pudique,
La neige des pays au delà de quân-Ton
Me poudra jusqu’au bout du nez et du menton
Et donna plus de prix à ma beauté classique.
Je cultive à la fois, comme il est de bon ton
L’art délicat des vers, le chant et la musique.
In L’Encens et le riz
Poème emprunté au site http://www.mi-aime-a-ou.com