Poème de Moukassa (1983-) – Partenaire d’AFROpoésie – DJIBOUTI

L’Afrique plie bagage
Et ne jure que par ailleurs
Une pléthore,
Des rejetons déterminés
Fuyant,
Le miasme d’un continent
Malade,
Chemine chaque jour
À la dérobée,
Vers là-bas, si loin
Et si difficile à atteindre.
La pointe aimantée du cadran
Fixée vers le nord ;
Par-delà l’enfer Libyen
Où l’on tente
De les réduire en esclavage,
Par-dessus l’enclave hérissée
De fil des barbelés
De Ceuta et Melilla
Où l’on tente
De les repousser à coup des balles réelles
À bord d’embarcations de fortune surchargées
Souvent en difficulté pneumatique,
Entassés, extorqués, maltraités
À la roulette russe !
Mourir ou échouer sur l’autre rive
Des bateaux chavirent,
Des migrants périssent,
Dans les confins sinueux de la Méditerranée
Bonté divine ! Quel effroi !
Jusqu’alors,
La trame de cette tragédie
Semble bien ourdie à mille tisserands
Pour que l’on puisse
Démêler les ficelles du drame
In Mosaïque.
Un grand merci à Afro-poésie pour votre dévouement et engagement envers la poésie et les poètes afro…. Reconnaissant également d’avoir retenu et partager mon poème. Un grand privilège que d’être partenaire avec vous!!!
Bien cordialement Moukassa
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